Après avoir entraîné ses fans sur la Place Rouge
de Moscou et dans les beaux paysages de Russie, c'est aux Etats-Unis,
parmi les chanteurs de charme des années 50, qu'Helmut a fait
escale. Et c'est ainsi que nous surfons actuellement sur la vague "crooner" depuis
la sortie de son nouvel opus.
Comment vous dire mon impatience de le retrouver sur scène
dans ce répertoire romantique à souhait ?
Comment vous
dire aussi mon plaisir de reprendre le chemin de la Belgique pour
partager de nouveau, avec mes amies, ces bons moments ?
Je savais que ces deux concerts seraient spéciaux pour la bonne
et unique raison qu'Helmut se laissait désirer, étant
absent de la scène depuis un an. Le double
album et le dvd m'ont
mis l'eau à la bouche et sans
nul doute, j'ai la sensation que ces chansons et cette musique lui
collent à la voix.
"THE
CROONERS" : un nouveau style musical abordé par Helmut
et en découverte pour moi. Je connaissais bien quelques grands
standards qui ont bercé mon
enfance, mais franchement ce n'était pas vraiment ma tasse de
thé. Mais à l'écoute du nouveau cd, je dois admettre
que ce style est parfait pour lui.
"Crooner" : c'est chanter des ballades
sentimentales avec classe, charme et élégance, délicatesse, émotion
et grand romantisme. Ce sont des mélodies qui vous chatouillent
les tympans avec le velouté d'une belle voix caressante et d'une
chaleur exceptionnelle.
"Crooner" : c'est le top de la séduction.
Et quand on connaît
Helmut, on sait bien qu'il n'en manque pas.
"The Crooners" : Un double
album proposant des reprises qui s'inscrivent dans le cd "The Américan
Way", mais aussi une véritable
ode d'Helmut à ces grands chanteurs dans le cd "My Way". Ses
compositions racontent l'amour sous toutes ses facettes, avec romantisme,
intimité, honnêteté et humour. Une page de la vie écrite
avec le cour et dans l'ambiance des années 50. Une belle pièce
maîtresse qui se fond admirablement bien aux vieux standards.
J'ai tout de suite été séduite par My Way et ses
jolies mélodies. Et j'aime aussi le swing qu'Helmut y a mis.
Juste assez, juste ce qu'il faut.
Et c'est donc une nouvelle Lottiaventure qui commence avec ce projet.
Helmut crée de nouveau l'évènement et l' Elisabethzaal
affiche complet pour ces deux représentations.
Maintenant, le
moment tant attendu est arrivé et je vais pouvoir
découvrir le nouveau show d'Helmut. C'est avec une certaine
excitation et un plaisir non dissimulé que je prends place dans
la salle où règne une joyeuse effervescence.
La scène s'offre à moi, enrubannée dans un magnifique
drapé de velours cramoisi, recréant l'atmosphère
feutrée des clubs des années 50. Un décor chatoyant
identique à celui de Hambourg ayant servi à l'enregistrement
du dvd. Chaque musicien doit prendre place derrière un pupitre
orné des initiales "HL". Un décor reposant qui rappelle
un magnifique écrin attendant un bijou de valeur.
Le décor étant campé, Helmut fait une entrée
très remarquée par la salle. Coiffé d'un borsalino
et revêtu d'un imperméable il rejoint la scène
en se faufilant dans le public sous de chaleureux applaudissements
pour ces retrouvailles. Il ouvre le show avec JUST A GIGOLO;
Quel plaisir de l'entendre de nouveau. Après les premières
notes, Helmut ôte vivement ses attributs de crooner américain
pour se retrouver en smoking noir avec pochette rouge et noud papillon
noir sur chemise blanche. Une élégance raffinée
et très représentative de cette période. Une interprétation
excellente de ce tube mondial qui donne le ton à cet évènement.
Dès le premier morceau l'envoûtement opère et
Helmut met rapidement son public dans l'ambiance.
Il décline avec délice toute une série de reprises
plus belles les unes que les autres parmi lesquelles se glissent subtilement,
pour s'y intégrer parfaitement, ses propres compositions.
Il enchaîne donc avec HELLO DOLLY, une version qui, à mon
goût, en supplante beaucoup d'autres, avec une très belle
orchestration.
Puis se succèdent :
Y DON'T KNOW HOW TO LOVE YOU, une chanson intemporelle et autobiographique
qui raconte une histoire d'amour émouvante et qu'Helmut chante
assis sur un tabouret et accompagné par les violons.
MANDOLINS IN THE MOONLIGHT, la belle musique de l'amour, interprétée
avec romantisme et incitant au rêve. L'accordéon a rejoint
les violons pour ce morceau.
TAKE IT WITH A SMILE, une vraie leçon de vie écrite
par Helmut et chantée avec une pointe d'humour, invite le public à prendre
la vie avec philosophie.
THERE'S A SPARKLE IN YOUR EYES, encore une page de l'amour et une
mélodie superbe servie par la voix chaude et romantique d'Helmut
et celle d'Evelien, merveilleuse soprano à la voix claire et
limpide. Deux voix qui s'harmonisent parfaitement bien pour former
un duo magique, tout dans l'émotion et la séduction,
deux voix qui donnent le frisson et qui reçoivent une belle
standing ovation. Dommage que ce duo soit si court.
CATERINA, c'est sur cet air entraînant qu'Helmut se promène
dans la salle, en remplaçant plusieurs fois l'héroïne
de la chanson par le prénom de quelques dames ravies mais pour
le moins intimidées. Une version originale et très gaie
de cet air populaire.
BLUE MOON, il reprend cette jolie mélodie, dont Elvis avait
fait, entre autres, une version, avec une douceur infinie dans la voix,
juste accompagné par les guitares et les belles voix de ses
cinq choristes. Un moment intimiste à déguster !
Puis Helmut porte aux lèvres une cigarette et tient un verre
de whisky à la main, accessoires apportés sur un plateau
par Omer déguisé en barman pour l'occasion, et indispensables à la
mise en scène de EVERYBODY LOVES SOMEBODY qu'il croone de nouveau
assis sur un tabouret. Une version magnifique portée par sa
voix la plus grave de baryton Martin comme il aime à le rappeler
lors d'interview, nom laissé par un français, Nicolas
Jean-Blaise Martin, une voix de baryton léger.
Il enchaîne avec une belle pièce de son cru FULL SPEED
AHEAD, encore une page de la vie et de l'amour, pleine d'énergie
et de swingue, accompagné par de beaux solos de trompette.
WHAT A WONDERFUL WORLD, qui ne connaît pas cet énorme
standard par Louis Armstrong. Helmut en fait une adaptation personnelle
et exprime à la perfection la beauté de la vie et du
monde en prenant sa plus belle voix grave. Magnifique.
THE MOST EXPENSIVE GIRL, une page humoristique de My Way. Une joyeuse
satire de la vie de femme représentée par des clichés
et qu'Helmut ne se prive pas de mimer avec fantaisie, ce qui déclenche
les rires amusés de l'assemblée;
THAT'S AMORE, c'est un véritable hymne à l'amour. Une
interprétation chaleureuse qui balance pas mal et qui invite à la
danse.
Malheureusement la première partie du concert se termine déjà avec
l'hommage d'Helmut à son public I AM SO LUCKY TO SING. Il livre
ici sa vie et ses passions et dévoile son plaisir de chanter
pour nous. La mélodie est entraînante et accroche l'oreille
dès la première écoute.
Ce nouveau répertoire était donc pur charme, pure séduction,
pur romantisme ce week-end à Anvers, notre chanteur préféré ayant
admirablement bien crooné pour nous, avec tout le talent qu'il
sait déployer. Ajoutés à tout cela une pointe
d'humour et quelques bonnes blagues, de la fantaisie, des pas de danse
langoureux, des mimiques drolatiques. et le tour est joué. Ce
sont les crooners façon Helmut le public est séduit.et
moi aussi.
Une chose m'étonne pourtant, Helmut obtient peu de standing
ovations à mon goût pour cette prestation si agréable
et si pétillante, si talentueuse et si rafraîchissante,
bien que les applaudissements fusent et crépitent après
chaque chanson. J'imagine que ce phénomène est dû au
répertoire plus doux et plus romantique que les précédents.
Pendant la deuxième partie, Helmut revêtu de son costume
classique, nous fait faire à tous un voyage musical autour du
monde et présente des pièces maîtresses piochées
dans chacun de ses albums précédents. Un beau retour
en arrière qui ravit l'auditoire à en croire l'ambiance
survoltée qui règne.
PROUD MARY ouvre la séance suivie de SANTA LUCIA, puis Helmut
présente son fantastique GOLDEN SYMPHONIC ORCHESTRA et WIM qui
obtiennent les applaudissements très mérités du
public.
On se délecte ensuite avec DAS IST DER TAG, magnifique valse
des patineurs toujours très appréciée. Un superbe
classique dont personne ne se lasse.
Tout le monde frappe dans les mains pour accompagner Helmut dans DOROGOJ
DLINNOJU, un grand succès de FRWL qu'on a plaisir à retrouver.
Il enchaîne avec QUIEN SERRA, un latino légèrement
remanié puis fait ses quelques pas de danse si évocateurs
sur ESO BESO.
Le grand CARUSO reçoit un bel hommage debout pour le final à cappella.
La voix pure d'Helmut est vraiment une voix en Or.
Toujours en hommage à une Afrique qu'il aime, il chante OUT
OF AFRICA.
Puis le MEDLEY SOUL aussi amusant que pétillant dans lequel
Helmut nous fait apprécier ses talents de danseur. Un moment
décoiffant qui reçoit un bel honneur.
Et c'est au tour de la flamboyante GRANADA dont on ne dit plus combien
l'interprétation est grande. On ne s'en lassera donc jamais..
A ce moment Helmut rend hommage à sa maman qui se trouve parmi
les spectateurs et qui se déplace jusqu'à la scène
pour l'embrasser. Un moment maternel intime partagé avec ses
fans.
Il nous étonne ensuite avec une démonstration de prononciation
du Xhosa, dialecte africain. Spectaculaire cette facilité qu'il
a pour parler toutes ces langues étrangères et si spéciales.
PATA PATA l'emmène dans la salle pour le plaisir de tous. Il
fait participer le public en faisant danser avec lui quelques fans
intimidées avant de rejoindre la scène pour HAVAH NAGILAH
toujours magistral.
Comme tout le monde sait, un concert sans Elvis ne serait pas un concert
d'Helmut, aussi l'hommage à Elvis avec le medley est très
attendu et souhaité. Toujours aussi époustouflant.
Et sans attendre Helmut envoie l'imposante et impressionnante NESSUN
DORMA. Ce merveilleux classique qui donne toute la mesure de son talent
vocal. Tout le monde debout retient son souffle.C'est la chair de poule
assurée avec les dernières notes qui s'envolent très
très haut. Une clameur monte en guise de remerciements pour
sa superbe voix et la générosité de son interprétation.
Un moment fort du spectacle; Quelle voix magnifique !
Sous les rappels intempestifs, Helmut revient une dernière
fois pour un MEDLEY ROCK endiablé. Quelle énergie, quel
punch ! tous les fans sont au pied de la scène, déchainés.
C'est chaud, c'est décoiffant.
Mais c'est aussi la fin de la soirée et Helmut disparaît
définitivement derrière le rideau. Les musiciens quittent
la scène. Les applaudissements rythmés et les claquements
de pieds cessent. La joie et le plaisir se lisent sur chaque visage
de tous ces spectateurs qu'il a su conquérir, puis ravir, par
sa voix, sa musique variée, son humour et son dynamisme.
Une petite précision quant au concert du 16. Si la trame était
la même que le jour précédent, cependant deux petites
modifications on eu lieu. KOM NU et GO TELL IT ON THE MOUNTAIN ont
pris la place de DAS IST DER TAG et de QUIEN SERRA. Et cette fois c'est
Papa Lotti qui est venu applaudir son fils. Une remarque aussi concernant
le public qui était encore plus chaleureux que la veille.
Voilà deux soirées réussies, deux soirées
passion et émotion qui m'ont encore propulsée dans un
monde musical tout à fait magique. Helmut a été plus
que parfait et m'a enchantée avec ses chansons crooners. Il
y met tellement de foi, tellement de charme, tellement d'humour et
de fantaisie qu'il est irrésistible. Des expressions uniques
tout au long de ce répertoire pour imager tous les sentiments
traduits dans ses chansons. C'est incroyable comme il joue de son regard
et de ses mimiques pour faire passer les sentiments.. Rien n'est statique,
tout est expressif. Il est exquis.. Et bien plus encore..
Avec ce nouveau tour de chant, Helmut montre une fois de plus l'étendue
de la palette de ses chansons et une facette supplémentaire
de son talent.
Concernant la seconde partie je m'inquiétais un peu, suite à quelques
remarques de fans qui déploraient un manque de renouveau. Point
n'en a été ! Helmut nous avait concocté un pot-pourri
de ses plus beaux standards et je peux vous dire que même ceux
que j'écoutais pour la énième fois, étaient
un véritable plaisir pour les oreilles et pour les yeux. Ca,
c'est le talent d'Helmut, être capable de faire tel que nous
ne soyons jamais lassées de son répertoire et que ses
interprétations nous interpellent toujours comme au premier
jour.
Une deuxième partie très éclectique et très
colorée qu'Helmut a réinventée pour nous ces deux
soirs, avec une voix toujours au top et un dynamisme impressionnant.
Un vrai bonheur partagé par tous.
Une mention spéciale pour le duo avec Evelien, Une très
jolie voix. Rien que du frisson. J'aime lorsque la voix d'Helmut donne
la réplique à une voix "très haut perchée'".
J'ajoute que nous avons passé ces deux journées entre
amies avec bons restos, belle ballade au marché de Noël
et au cour de la ville, et belle visite à la cathédrale
d'Anvers, tout cela orchestré par Inge, notre sympathique amie
belge. Et nous avons partagé avec grand plaisir notre passion
pour une voix.
Merci Helmut, vous êtes toujours excellent. A bientôt
de vous revoir à Ostende.
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