"Eté" ne rime pas forcément avec "Musique" à Knokke
et pourtant du côté des inconditionnels d'Helmut Lotti, c'est le
lieu de rendez-vous incontournable de juillet. Le temps d'un grand week-end,
chacun va vibrer au rythme des spectacles époustouflants du plus "éclectique" des
chanteurs de la planète et au son de sa voix d'OR.
Même si nous étions dans la grisaille, sous la pluie et si la
température était fraiche pour la saison, le soleil a brillé cette
année encore à Knokke sous la houlette d'un merveilleux crooner.
Ce n'était pas moins de 17 fans
français qui
se sont trouvés, et retrouvés pour certains, sous le ciel peu
clément de Belgique, pour célébrer ces journées
si spéciales. Nous avons tous eu le grand plaisir de nous revoir et
aussi de faire la connaissance des nouveaux fans français pour qui leur
premier "Knokke" avait le goût d'un baptême de l'air.
Nous avons embrassé également nos amis de tous pays fraîchement
débarqués pour la circonstance.
Helmut
a donné, encore dans cette édition, le meilleur de
son talent et de lui-même, et particulièrement lors
du concert
de samedi soir. C'est pour cette raison que je vais parler
de cette journée, d'autant plus qu'un fan-meeting exceptionnel
avait été programmé quelques
jours auparavant, étonnant et enthousiasmant pour tous les
amoureux de la voix d'Helmut.
Rendez-vous étant
pris pour participer à cet inespéré goûter
avec Helmut, je dirai qu'environ 200 personnes
(mais c'était
peut-être plus) se sont retrouvées
sur le trottoir du Casino, à bavarder joyeusement
d'une multitude de choses et bien sûr de
notre sujet favori, Helmut, en patientant jusqu'à l'heure
tant attendue. C'est dans cette euphorie que nous
avons eu la grande surprise de voir Helmut arriver à vélo
en tenue de cycliste dans son beau maillot jaune
arborant fièrement le logo "HL
goes classic". Formidable de le voir dans
ce costume qui lui va à ravir et qu'il aime
revêtir,
nous le savons. Chacun y est allé de sa
petite photo, l'occasion était
trop belle.
L'heure
du fan-meeting étant
arrivée (15H30), tout le monde s'est engoufré comme
un seul homme dans le hall du Casino par le tourniquet. C'était
une cohue indescriptible et dangereuse et il est regrettable
que les portes n'aient pas été ouvertes
plutôt que ce système dans lequel les gens sont
restés
parfois bloqués. Heureusement aucun accident n'a été déploré.
Nous étions attendues dans une immense et magnifique salle
du Casino où des fresques originales de ce grand peintre
belge qu'est Magritte ornaient les murs. Des tables rondes étaient
dressées pour la
circonstance et chacun a pris place, debout, attendant l'arrivée
d'Helmut. Il régnait dans cette "Salle Magritte" une
effervescence incroyable. Les appareils photos étaient
prêts à faire
feu et toute la panoplie du parfait fan était étalée
sur la table : fleurs, cadeaux, photos ... Toutes les générations étaient
représentées : de la mignonne Victoria - 10 ans
- à la
charmante Maman d'Amal, en passant par quelques décennies
entre elles. Nous avons eu un très grand plaisir à patienter
ensemble.
Enfin,
Helmut est apparu dans un beau costume gris foncé,
sur une chemise blanche agrémentée
d'une cravate à rayures
marron sur fond beige. Très très
chic ! Comme à son
habitude. C'est toujours très agréable
de le retrouver après plusieurs mois et
bien sûr,
le coeur bat un peu la chamade.
Helmut
est arrivé au podium après s'être frayé un
chemin dans la foule, et nous a souhaité la bienvenue dans
plusieurs langues. Il me semble qu'il a été effrayé lorsqu'il
a vu tout ce monde qui l'attendait et qu'il devait visiter en si
peu de temps. Helmut a donc entamé son tour de salle, allant
de table en table, de l'un à l'autre, de photo en photo,
de bise en bise et de dédicace en dédicace, tout
cela à une
vitesse record. Quelques mots échangés, quelques
cadeaux offerts qui s'amoncelaient dans un petit local et Helmut
a été libéré à plus
de 18 heures. Il nous avait confié qu'il devait revoir l'ordre
des chansons de ce 2e concert pour le rendre encore plus attrayant.
C'est vraiment spectaculaire de le voir si sollicité et
si disponible en si peu de temps. Et c'est aussi étonnant
et épatant
de voir avec quel soin il dédicace les photos qu'on lui
présente
et avec quelle patience îl pose avec ses fans pour les photographes,
s'attachant à chaque détail.
Entretemps, nous nous sommes régalés avec de bons
petits pains fourrés et différentes boissons au choix
et à discrétion.
Ce moment avec Helmut a été rapide et court et pourtant si
personnel que nous ne le laisserions passer sous aucun prétexte.
C'est toujours si agréable de le rencontrer. Merci Helmut pour votre
générosité...
Une rencontre
se termine pour laisser place à une autre
et de taille : le concert.
Un petit moment de détente et un bon repas pris tous
ensemble font aussi partie de la fête. Nous sommes 18 à table
et les conversations vont bon train.
Bien restaurés,
nous regagnons le Casino et nous installons à notre
table. La pression monte et l'émotion s'installe. On a comme l'impression
que c'est toujours la première fois. C'est cette magie et ce charme
que dégage Helmut qui sont toujours présents à chaque
concert. Tout en l'espérant, Je ne suis pas pressée que le
spectacle commence car bien sûr, le meilleur est encore à venir.
Je déteste
ce compte à rebours inévitable car comme je dis toujours à mes
amies "je commence à griller ma cartouche..." et lorsqu'elle
est grillée, cela veut dire que le rideau est tombé. Je déteste
que le rideau tombe.
Mais
les lumières s'adoucissent doucement pour s'éteindre
entièrement et l'orchestre installé joue l'intro.
Le rideau s'ouvre et la voix d'Helmut emplit la salle avec Suspicious
Minds. Il arrive sur la scène dans un très
beau costume sombre, chemise blanche ouverte, style décontracté.
Toujours parfait. Quel plaisir d'entendre en direct cette belle
voix. Je commence "à griller ma cartouche" mais
quel bonheur de le faire.
Helmut
avait pris le soin de nous annoncer ce concert comme une nouvelle
expérience. Effectivement, le premier coup d'oeil
vers la scène nous montre un changement concernant les musiciens.
Il a troqué son habituel vieux "Golden bis band" qui
l'accompagne toujours à Knokke, contre un nouvel orchestre qu'il
nous présente, le sourire aux lèvres, comme étant "The
Golden Lotti Orchestra" qui se compose de 21 personnes
dont 4 choeurs. C'est un très bon compromis entre le Golden
Bis Band et le Golden Symphonic Orchestra des concerts classiques.
Et ceci est une première surprise.
Helmut
commence donc par quelques rocks d'Elvis, Suspicious Minds, Blue
Suede Shoes, I'am all shook up, parmi
lesquels vient se méler la douce et chaude Solamente Una Vez revue
et corrigée. La première partie démarre très
fort... et la salle se calme avec Bridge over troubled water,
une merveille qui vous serre la gorge et vous remplit d'émotion
tellement l'interprétation d'Helmut est intense. Il faut dire
que pendant ce premier quart d'heure, nous avons eu le temps de nous
rendre compte qu'au niveau de la scène, encore, se trouvait
notre deuxième surprise. Une surprise de taille pour nous régaler
les yeux puisque les jeux de lumière qui scintillaient étaient
les mêmes cette fois que lors d'un concert traditionnel. Les
rouges, les oranges, les jaunes, les bleus, les verts... s'entrechoquaient
allègrement pour donner vie et relief à la scène.
Le beau ciel étoilé était aussi au rendez-vous
pour accompagner certaines mélodies et pour créer l'ambiance.
Tout cela était du plus bel effet et donnait encore plus d'éclat à ce
spectacle.
Et
c'est là qu'intervient la nouvelle expérimentation annoncée
par Helmut. C'est là que nous découvrons une autre facette
de son talent. Helmut à notre grande surprise, mais pour notre
plus grand plaisir, troque sa toque russe contre une casquette de "crooner".
Il entonne avec délicatesse, avec douceur, avec charme, avec
séduction, avec beaucoup de swing et avec un sourire et une
voix à faire damner des saints, des chansons
des grands crooners américains comme Sinatra,
Perry Como, Tony Benett et d'autres dont j'ai oublié le nom.
Il reçoit une salve d'applaudissements pour Moon River, Everybody
loves somebody sometimes, Oh, Look at me now, I
won't cry anymore. Il interprète aussi une belle
chanson romantique et triste de sa propre composition How could I ever
forget you. Le public est conquis et vraiment quoi de
mieux pour Helmut que ce style qui lui colle à la voix,
comme dit mon amie Catherine ?
Puis
il enchaine avec son premier succès en flamand Kom nu qu'on
a toujours plaisir à entendre. Sur ce vieux succès, Helmut
se promène dans la salle et rend visite à son public
ravi. Encore une surprise.
Ensuite,
c'est le duo avec Katy pour Paradise by the dashboardlight.
Ce mélange de drame et comédie est joué par Helmut
et Katy comme une petite comédie musicale. Quelle fougue.
Bravo. Le public est debout pour un long applaudissement.
Nous
reprenons notre souffle avec You've got a friend.
Cette chanson qu'Helmut faisait en duo avec Mickael Jr il y a quelques
temps.
Et
la première partie se termine déjà à mon
grand étonnement sur un Medley rock endiablé. Cela
passe si vite avec Helmut. Tout le monde est enchanté.
Après l'entracte, nous avons un magnifique échantillon
des capacités
vocales d'Helmut et de son énergie décuplée. Mais
où va-t-il
chercher toute cette vitalité ? La séance s'ouvre sur un Proud
Mary toujours époustouflant. Le ton est donné !
Puis "Love
me", suivie sans attendre de One night with you. All
by myself si belle, mais si difficile à chanter, Waroom
ik, encore un succès flamand pour ravir ses compatriotes
et les autres aussi, Wanted de Perry Como, une nouvelle
chanson, I
can't stop loving you avec un final extra, un Medley blues endiablé comme
Helmut sait faire, What now my love superbe, encore un
Medley soul, puis il nous emmène danser sur notre chaise avec Pata
Pata, un magnifique souvenir d'Out of Africa.
A
notre grand désespoir, Helmut annonce déjà la
dernière chanson You've lost that loving feeling qu'on écoute
religieusement, nous l'adorons. C'est le temps des applaudissements à tout
rompre et des rappels, les fans sont au pied de la scène et
tapent dans leurs mains. Helmut ne peut faire autrement que de revenir
pour son fameux King meldey si réputé reprenant les plus
grands hits d'Elvis. Touijours un moment d'une grande intensité.
Le
public se refuse à laisser partir Helmut et le rappelle
encore une fois. Et c'est Hurt, extraordinaire
chanson qu'Helmut termine en apothéose. La salle exhulte, les applaudissements
et les cris fusent en remerciement de ce concert inoubliable et d'une
intensité exceptionnelle.
Le rideau
tombe.
Tout le monde sort de cette salle, abasourdi par tant de dynamisme,
d'énergie,
de vitalité et se demandant comment fait Helmut pour être à ce
top niveau toujours et toujours. C'est certain, il adore la scène.
Une
idée nous vient : et si Helmut nous offrait un album avec ses nouvelles
chansons "crooner" ? Ce serait super et l'avenir nous le dira.
Une
surprise nous attend encore
cependant. Nous nous sommes attardées
et dans le hall du casino, le son
d'un piano se fait entendre. Un
atroupement, et au milieu de ce
groupe, un piano. Et au piano un
homme qui joue du Jazz, des chansons
de Ray Charles. Sans plus attendre
nous nous joignons à ces
gens qui reprennent en coeur
ces chansons qu'interprète
Paul Ambach, alias Boogie
Boy. Et nous voici parties
pour écouter
et apprécier ce jazzman
endiablé pendant
une vingtaine de minutes.
Ce fut très
agréable et bravo à Boogie
Boy.
Vous
pouvez découvrir d'autres photos du concert en cliquant ici.