Après une courte nuit d'un doux sommeil peuplé de rêves
musicaux, nous retrouvons notre joyeuse bande de fans français
sur la route d'Ostende où Helmut foule les planches du Casino
pour la seconde fois de cette tournée.
Helmut est un chanteur
atypique qui bâtit et consolide son succès
au fil des concerts, de scène en scène, de ville en ville
et de pays en pays. La scène est son royaume et c'est là qu'il
s'exprime sans réserve mais avec classe, talent et sens du spectacle.
Sa
voix, ses choix musicaux, son humour, sa relation particulière
avec son public font sa réputation et nous enchantent tous en
live.
Ses
fans, encore cette fois, saluent son nouvel album The
Crooners qui
présente un large éventail de reprises magistrales des
grands crooners américains d'après-guerre, mais aussi
des compositions personnelles dont on n'a plus à faire l'article
tellement elles "font la pige" à ces tubes mondiaux.
Dans une ambiance chaleureuse
et feutrée, le spectacle bat
son plein. Il est haut en couleur et l'exhibition est de grande qualité,
Helmut étant toujours fidèle à lui-même
et à sa réputation de showman.
Au programme, les Crooners
selon Helmut pour cette première
partie. Tous ces tubes, revisités à sa manière
avec de belles orchestrations, nous plongent dans une atmosphère
rétro avec la magnifique et imagée mise en scène
de Everybody Loves Somebody, la douceur et le romantisme de Blue
Moon,
le swingue de Hello Dolly, la
mélodie de What
a wonderful world,
le rythme de That's Amore pour ne citer que
ceux-là.
Les chansons d'Helmut
amènent aussi humour et romantisme liés à ce
répertoire sur l'amour comme par exemple cette formidable interprétation
de The Most Expensive Girl présentée comme une succession
de clichés, ou There's a sparkle in your
eyes, ce duo merveilleux
avec Evelyne, une des trois choristes.
Pendant l'entracte, j'ai
le grand plaisir de saluer Jérôme,
le guitariste français de l'orchestre, très gentil et
abordable et nous échangeons quelques mots sympathiques.
Dans la seconde partie
les airs classiques promettent frissons et chair de poule, les airs
latinos vous transportent dans l'envoûtement
et le romantisme, les airs africains dans le rythme, les airs russes
dans le folklore et ceci tout au long du show.
Helmut captive, passionne,
amuse par ses interprétations toujours
accompagnées de véritables mises en scène pour
les rendre plus vivantes et plus attractives; C'est toujours une véritable
explication de texte qu'il nous livre si généreusement
et sans s'économiser pour illuminer notre ciel le temps d'une
soirée. Le style, la classe et la manière, c'est tout
ce qui le caractérise.
Il fait toujours l'attraction
dans la salle lorsqu'il prend quelques unes de ses fans pour des "Caterinas" qu'il fait participer à sa
chanson, ou lorsqu'il emmène toute la salle dans un Pata pata
effréné faisant danser quelques femmes ravies qu'il entraîne
dans un corps à corps musical. Les spectateurs, debout, accompagnent
avec un brin d'étonnement et un brin d'amusement au coin de
l'oeil, ses pérégrinations au sein du public en tapant
dans leurs mains. Lorsque Helmut revient sur scène, il donne
son appréciation et félicite les participants. A propos
de cette chanson africaine, sa démonstration du "Xhosa" était
encore une fois excellente. Mais comment fait-il cela ?
Pour couronner le tout
il nous offre encore ses trois medleys de sa recette personnelle.
Qu'ils soient soul, swingue ou rock, c'est un pur régal de vitalité, d'énergie, de dextérité,
de souplesse et toujours cette voix qui se plie à tout et ne
perd absolument rien de sa qualité et de sa beauté. A
noter que pour la séance de l'après-midi, Helmut a fait
sa sortie de scène sur Nessun Dorma et que nous sommes restés
un peu sur notre faim, tout le monde attendant le medley final. J'imagine
que ceci était dû au fait qu'il chantait de nouveau en
soirée.
Comme vous le savez,
la gentillesse d'Helmut et son respect du public sont devenus légendaires au fil du temps et ne se démentent
jamais. Beaucoup de petites anecdotes pendant les concerts en témoignent.
Cet après-midi, c'est cette mignonne petite fille qui vient
jusqu'à la scène pour lui offrir un dessin qu'elle a
fait à son intention. Helmut s'émeut et a un geste attendri
envers cette jeune fan. Aujourd'hui encore il a reçu énormément
de cadeaux de toutes sortes et a eu une attention pour chacun.
Il est attentif à tout, à l'oil sur tout et relève
tout et c'est bien rare lorsqu'il ne se prête pas volontiers à quelques
situations cocasses ou bizarres qui ajoutent à la bonne humeur
de la salle. Comme par exemple cette femme qui vient jusqu'au premier
rang pour s'essayer à une photo souvenir. Accroupie à mon
niveau, je m'aperçois que l'objectif de son appareil photos
est resté fermé, sans toutefois parvenir à le
lui dire. Elle fait plusieurs essais, sans succès bien sûr.
Helmut qui s'est aperçu du manège, toujours en chantant,
prend la pose pour faciliter la situation qui commence à s'éterniser
et ne manque pas de signaler, d'un geste, que l'appareil est fermé.
Enfin la photo est prise ! Cette situation comique ne manque pas de
dégénérer en fou rire pour tout le monde.
Il pose de nouveau pour
aider une fillette qui fait peut-être
son premier cliché. Puis un spectateur éternue à plusieurs
reprises pendant qu'Helmut discourt entre deux chansons Il tourne cela
en dérision et lui renvoie un son ressemblant à un aboiement,
ce qui contribue encore une fois à rendre la salle hilare.
Helmut maîtrise son show en grand professionnel et si l'après-midi
l'ambiance était chaleureuse, il n'en est pas de même
pour la séance du soir dont l'auditoire est plus frileux en
début de concert et assez difficile à emmener. Croyez-moi,
j'étais témoin, Helmut a emballé tous ces gens
et de belle manière, avec du style et du doigté, pour
se faire acclamer comme un Roi en fin de séance par une foule
déchaînée. C'est ce qui s'appelle retourner la
situation à son avantage. Bravo l'artiste. Le soir également,
la maman d'Helmut était venue applaudir son fils et un bus de
Merelbeke avait amené des fans des environs.
C'était encore une très belle soirée. Que du
bonheur que nous avons partagé tous ensemble. Nous ne rêvons
maintenant que d'une chose, revoir l'artiste dans trois semaines à Charleroi
et Bruxelles. Le Lotti virus est plus que jamais virulent.
Le lendemain matin, en
voiture, nous avons quitté Ostende sur
le beau duo There's a sparkle in your eyes diffusé sur Radio
2.
Vous
pouvez découvrir d'autres photos du concert en cliquant ici (les
instantanés du concert) et là (les
moments de bonne humeur).
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